La légende de Pacaya
--> inspirée de la vraie légende...
Il était une fois, lorsque la terre était encore jeune et aimante, vivait une jeune femme nommé Pacaya.
Cette jeune femme était d'une beauté éblouissante, souvent, on la comparait aux astres qui éclairaient la nuit, faisant ombrage à dame Lune. Cette jolie demoiselle était tombée amoureuse du soleil, chaque jour, elle demeurait près de lui, au sommet de la montagne où elle gardait son troupeau.
De nombreux prétendants s'approchèrent de la ravissante bergère, lui offrant leur affection, leur tendresse, mais, les yeux rivés sur son éternel fiancé, Pacaya les ignoraient. Ce rêve, qu'elle caressait du regard durant ses innombrables journées, lui paraissait si beau, si proche, qu'elle ne pouvait pas l'oublier. La nuit, elle le voyait toujours devant elle, image splendide et immortelle, ce beau guerrier qui semblait n'attendre qu'elle, l'invitant à venir plus près encore, quitte à se blesser, tel un papillon imprudent.
Le temps passa. Mais un jour, après avoir fixé trop longtemps le ciel, Les yeux de Pacaya, brulés par le soleil perdirent la vue. La belle aveugle ne pouvait plus admirer l'objet de son coeur, et résignée retourna parmi les hommes pour rechercher près d'eux ce que son fiancé ne lui offrit jamais. Hélas, des années s'étaient écoulées depuis son départ, ils l'avaient oubliée et s'étaient consolés dans les bras d'autres femmes, transformant sa douce image en un souvenir lointain et irréel.
Seule, Pacaya s'éloigna du monde des humains, le coeur empli de tristesse et d'amertume, privée du pouvoir de pleurer, aveuglée par sa folie et son arrogance. Après avoir errer durant des semaines, au hasard, trébuchant, tombant à mille reprises, elle s'arrêta. La belle était sur la falaise où elle admirait autrefois son tendre amant, devant elle, le vide la guettait. Hésitant, elle attendit un instant, puis un souffle de vent la poussa doucement et elle se laissa plonger dans les abysses ténébreuses du gouffre à ses pieds.
Personne pour la voir sombrer, hormis dame Lune, le coeur rongé par la jalousie, chantant la mort de sa rivale, un sourire aux lèvres.
Ecrit par parasitemort, le Dimanche 4 Septembre 2005, 14:15 dans la rubrique "Nouvelles".
Commentaires
Ouf789456123
04-09-05 à 16:50
C'est triste... Est ce que la morale est: Il ne faut pas etre difficile?
Repondre a ce commentaire
Re:
parasitemort
04-09-05 à 18:29
il n'y a pas de morale ;-), je n'en ai pas trouvé... enfin si mais y en a tellement, genre contente toi de ce que tu as, vis avec un mec que tu n'aimes pas, et fais toi chier jusqu'à la fin de ta vie ou bien, regarde pas le soleil, tu deviendras aveugle...
Repondre a ce commentaire
ciorale
04-09-05 à 21:54
C'est si triste. Mais c'est tellement beau.
Pourquoi les histoires tristes apparaissent tellement belles?
Repondre a ce commentaire
Re:
parasitemort
05-09-05 à 17:01
... c'est une question interressante, mais il n y a pas longtemps je me suis rendue compte qu'une histoire triste tombe moins facilement dans le "cliché" qu'une histoire avec un "happy end" parce que une fin joyeuse c'est toujours la même "il vécurent heureux et..." alors que y a des milliers de façon de faire une fin triste, on peut donc plus imaginer et "poétiser"... voilà ma réponse mais je sais mpas si c'est bien ça..
Repondre a ce commentaire
Paradoxa
05-09-05 à 19:38
Légende reprise dans ce fameux film "Filles perdues, cheveux gras" avec une superbe animation... lallalalala
Repondre a ce commentaire
Re:
parasitemort
06-09-05 à 08:41
en effet, j'ai pas beaucoup aimé le film, mais l'histoire m'a émue, alors...
Repondre a ce commentaire