Parmi les fous : chapitre 2 : le clown triste
" Lily, Lily, est ce que ça va ? Tu as mal ? - Maman… Pourquoi ils ont fait ça ? - Ils l’ont fait parce qu’ils le devaient, tu vas bien ? - J’ai…, j’ai mal maman, j’ai peur, en bas, je veux plus y aller, maman ,s’il te plaît, dis leur que je ne veux plus y aller. - Je leur dirais, ma chérie, ne t’inquiète pas, ils ne te feront plus de mal, tu ne retourneras pas là bas, ne pleure pas ma chérie, ne pleure pas… " Lily se réfugia dans les bras de sa mère, elle s’y sentait en sécurité, elle ne retournerait plus dans le monde souterrain, sa mère avait promis. " La petite Lily perdue au milieu des fous, elle cherche son chemin, pour sortir c’est tout La petite Lily pleure à chaudes larmes, son cœur est sa meilleure arme La petite Lily ne veut pas rester, pourtant elle y est condamnée La petite Lily, nous rejoindra un jour, allons tous lui dire bonjour… ." Lily se réveilla brusquement, elle était étendue par terre, toujours dans la même impasse, elle regarda autour d’elle et vit un clown, habillé avec une tunique qui avait du être de toutes les couleurs, mais la saleté et l’usure l’avait rendu marron terne, il portait un chapeau pointu noir, orné d’un soleil vert en son sommet, étrangement le soleil était totalement intact et immaculé. La petite fille se releva et s’approcha doucement du clown, celui-ci lui tournait le dos, fredonnant toujours la même petite chanson sur un vieil air démodé. " Excusez moi monsieur, qui êtes vous, pourquoi chantez vous ceci ? - Je chante le futur ma petite, ton avenir… " , fit-il d’une voix doucereuse et enrouée. Il se retourna et sourit, Lily retint un cri d’horreur et se cacha le visage, la tête du clown était ensanglantée, ses dents étaient pointues comme celles des musaraignes, lui conférant un air carnassier et vicieux, son visage était maigre et anguleux , il paraissait ne pas avoir de nez, tellement celui ci était minuscule, quelques touffes de cheveux oranges sortait de son couvre chef, du sang coulait de ses deux yeux rouges. " Je m’appelle Kyokun, ma chérie, je peux te faire sortir d’ici. La petite fille fit un effort pour se ressaisir et regarder le clown défiguré droit dans les yeux, elle essaya de respirer à nouveau normalement, sentant son cœur battre à toute vitesse. Quelques secondes passèrent ainsi. - Comment… comment puis je m’en aller ? Il n’y a pas de sortie, seulement le passage, répondit enfin Lily d’une voix tremblante. - Hahaha, ma chérie, tu ne sais pas ? pourquoi te le dirais-je, tu as eu peur de moi, pourquoi t’aiderais-je ? Pauvre Kyokun, il est méprisé de tous, même des fous, surtout des fous… Le clown se remit à chanter tranquillement, faisant comme si Lily n’existait pas, lui tournant le dos. La petite fille s’éloigna à reculons, elle n’apprendrais rien de lui, il était aussi malade que les autres, elle se retourna et fit quelques pas pour retourner dans une rue plus passante où elle avait une chance de se retrouver. Elle était déjà à plusieurs mètres quand elle entendit Kyokun dire : "Elle ne sais pas la petite chérie, que l’on ne sort pas, ou bien il faut aller voir Errian, mais Errian n’est pas gentil, non il n’est pas comme Kyokun, non, il est mauvais, il aime faire du mal, il a frappé Kyokun une fois, et depuis Kyokun, le pauvre Kyokun, pleure des larmes rouges. " Lily se raidit, elle allait pouvoir partir d’ici, si elle trouvait Errian, elle pourrait rentrer chez elle. Elle avait entendu ce qu’avait dit le clown à propos du caractère de cet homme, mais elle n’y avait pas prêté attention, elle ferait n’importe quoi pour que son cauchemar prenne fin, pour ne plus faire ces rêves qui la torturaient , pour ne plus voir ces gens défigurés, hargneux, violents qui s’entre tuaient, elle voulait retrouver sa vie d’avant, avant que son père ne disparaisse, que sa mère ne tombe malade, avant l’apparition des maîtres dans sa vie et sa venue dans ce monde de fous. Elle ne savait pas où trouver l’homme dont Kyokun avait parlé mais elle décida d’y mettre toute son énergie, elle rejoignit une immense place, c’était le jour du marché, de pauvres établis étaient dressés où l’on vendait des légumes à moitié pourris, de la viande autour de laquelle bourdonnait une kyrielle d’insectes, les gens ne semblaient pas voir la misère, ils choisissaient la nourriture avec indifférence, marchandaient un peu le prix avec le marchand, qui restait la plupart du temps inflexible, alors ils payaient et s’éloignaient en grommelant des mots incompréhensibles. Lily avait faim, mais elle ne pouvait pas manger ces choses là, elle ne s’en sentait pas le courage, et d’ailleurs elle n’avait pas d’argent, elle traîna donc autour de la place, ne sachant que faire, ni comment retrouver Errian. Elle s’assit par terre au bord d’un trottoir et attendit. Tout le monde se bousculait, au milieu de la foule il y avait un vieillard, il semblait aveugle, on le heurtait sans ménagement, il demandait de l’aide, il tournait sur lui même désespérément à chaque fois qu’il entendait quelqu’un s’approcher. Mais ils approchaient tous, et tous s’éloignaient l’instant d’après, tels les corbeaux, harcelant l’animal blessé jusqu’à ce qu’il abandonne et meurt. Il se débattait dans la folie des corps, cherchant un repère, une sortie, mais il trébucha, tomba à terre, gémissant à cause des pieds qui le frappaient, il serait bientôt écrasé par la masse uniforme et impitoyable qu’est l’humanité. Lily se releva, elle accourut vers le vieillard, jouant des coudes de toutes ses forces pour se frayer un chemin. Certains l’interpellèrent d’une voix mauvaise, elle ne les entendit pas, continuant d’avancer, toujours plus vite et résolument, se rapprochant peu à peu. Elle atteignit le vieil homme, prit la main qu’il tendait dans le vide et le fit se relever, puis elle le guida au dehors de la foule, à chaque faux pas, il manquait de retomber, alors elle le soutenait utilisant son bras libre pour écarter un peu le monde autour d’eux. Une fois à l’écart, elle s’arrêta et regarda le vieillard, celui ci souriait avec une telle douceur, qu’il en devenait presque beau malgré les rides et les cicatrices qui parcouraient sa face, il toucha le visage de la petite fille, la remercia puis glissa quelque chose dans sa main, un bout de papier minuscule, et il partit en marmonnant " Ah, je crois que c’est par là… " Lily resta un instant sans bouger, fixant l’homme qui s’éloignait, inquiète. Quand il disparut de son champ de vision, elle regarda le papier, il y avait écrit quelque chose dessus, elle lut : " Un ennemi de trop ? Errian s’en occupe, taverne des pas perdus. " Elle ignora la première partie du message, enfin elle savait où aller.
Ecrit par parasitemort, le Mercredi 20 Juillet 2005, 13:27 dans la rubrique "Parmi les fous".
Commentaires
Lisenn
20-07-05 à 13:59
J'ai tout lu d'un coup, et... J'aime beaucoup =)
Bises
Lisènn
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Framb
20-07-05 à 18:37
J'aime beaucoup aussi et je serais curieuse de voir la suite :-)
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Re:
parasitemort
20-07-05 à 18:53
la suite vous pouvez l'avoir très vite... en fait j'ai déjà fait 8 chapitres ... et le 9ème est en préparation, mais je les mets petit à petit pour les gens qui arrivnet et qui voient d'un coup 20 pages de texte... parce que je comprend que ça peut décourager... mais je vais en rajouter un ou deux bientôt.
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lidioone
21-07-05 à 17:33
moi ossi jM bocou je reconné tré bien ton style ds tt ca ma charlouloute!!^^
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Re:
parasitemort
21-07-05 à 17:49
rrrahhh m'appelle pas comme ça, tu veux que tout le monde connaisse mon vrai prénom ? lol. Contente que ça te plaise...
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Re: Re:
lidioone
21-07-05 à 17:55
mé pk renié son prénom chere amie??accepte et tu veras tu sera en armonie ac toi mm!! je te laisse médité ladessus!!^^
o fet bien sur ke ca me plait!!les gens a ki ca ne plai c soit kil naime pa les istoire sordide(ce ki né pa mon k)soit kil son con!!mdr
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Re: Re: Re:
parasitemort
21-07-05 à 20:30
je renie pas ou plutôt si, mais je ne peux pas tout accepter comme noms parce que j'en ai tellement, et tellement d'identités différentes aussi. Bref pour te dire que quand j'écris ici, je ne suis pas charlouloute
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