Soirée géniale, j'avais oublié je crois.

Et mon frère qui ne veut pas bouger, je dois attendre qu'il s'en aille pour être tranquille. Il est parti. Je peux parler.

Une bonne soirée, allongées sur des tapis de gym dans un club de go, à se faire masser. Et le rire des enfants et le bruit des pierres qui frappent le goban mêlé à nos gloussements. Parler de tout et de rien, de cet inconnu que j'attend, impénétrable, dissimulé sous sa carapace. Mais je crois que de nous deux, le plus caché, c'est moi. On ne sait pas grand chose de lui, pourtant on le sait, on est conscient de notre ignorance, le mur devant nous est visible et réel. Un mur de brique infranchissable qui donne envie de s'aventurer un peu plus loin, toujours plus loin. Un mur qui permet la progression. Tandis que moi, la barrière entre mon esprit et les autres est faite de mensonges et de non-dits, de sourires douloureux et de faux pleurs. Un rideau d'illusions qui n'éveille pas la curiosité, on est satisfait de ce que l'on voit alors on ne va pas chercher ailleurs, sous le masque.

J'aimerai m'ouvrir, surtout à lui. Car nous ne sommes pas si différents.

La fin justifie les moyens. Nous avons la même fin, mais pas les mêmes moyens. La même fin, ou plutôt le même résultat.

Ca m'agace de le savoir à l'autre bout du monde. Je hais Christophe Colomb, s'il n'avait pas découvert l'Amérique, personne ne partirai en vacances au Brésil et je pourrai le voir et passer des vacances... agréables. Mais le mot est mal choisi.

Ecrit par parasitemort, le Mardi 25 Octobre 2005, 11:56 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".

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