Et ses fleurs d'hiver, pourquoi ne sont-elles jamais là ?
La vie continue dirons nous, je suis satisfaite de mon week-end, résolue à faire mes bagages pour changer de cercle. Un cercle plus petit, tout petit. Et sortir de là.
Je ne t'admire plus. Pour une raison qui pourrait en être plein d'autres.
Ce week end à midi, tu étais seule déambulant entre les tables. seule et l'âme comme un zombie, le regard vide, vague tristesse due à la solitude, une enveloppe vide. Ne me contredis pas. Tu as trop besoin des autres pour être toi sans eux, tu as trop besoin des autres pour exister sans eux. Comme tout le monde, mais disparaitre pour une solitude parmi la foule d'à peine cinq minutes. Cela me rend triste. Je suis heureuse d'être moi. D'avoir des besoins simples bien que jamais satisfaits. Tu es les autres. Tu n'es rien sans eux. Arrête de lire, arrête toi là, ne joue pas la triste, ne fais pas semblant de pleurer, ça ne prend plus. Tu calcules mieux que quiconque, mais je suis blasée, trop usée. Tu me cherches, je viens, je suis déjà de trop. Tu voulais juste que je sois à ta disposition tout le week end, sans m'accorder un regard, répondre à mes paroles par un "oui oui" distrait me signifiant que même si tu n'écoutes pas, tu entends. Ca ne prend plus. Le divorce étair prévu depuis longtemps tu sais.
C'est ma faute, j'y consens, je suis trop mysanthrope, effarant d'ailleurs que tu m'aies supportée tout ce temps, génial tout cela. Je ne sais pas si tu as changé ou si je te connais enfin. Peut être suis-je en train de me tromper. Avant tu me semblais sincère, aujourd'hui, je te vois avec tout ce monde, sourires radieux sur fond de tes plaintes que j'entend encore, rires, manières amusantes, mais qui après un an sont devenus de plus en plus exacerbée, énervantes. Si j'existe seulement pour que tu te plaingnes à moi et que tu t'en ailles le soleil revenu, je ne marche pas, je goûte souvent au pire avec toi, alors je demande un peu de meilleur. La vie marche comme ça. Tu t'ne rendras compte bientôt, on ne peut pas tout avoir et ne rien donner, tu me l'as appris ce week-end. Trouve un nouveau pigeon, une n,ouvelle mascotte à embrasser et jeter.
On t'adule ? Moi aujourd'hui je t'emmerde.
Le feu d'artifice que tu brandis devant toi ne te cache pas.
Quand le chateau de cartes tombera, tu le reconstruiras, il retombera, tu le reconstruiras, tu adores construire, alors tu veux bien qu'il tombe. Mais un jour ma chérie, les cartes seront borgnes, pliées, estropiées. Tu changeras de jeu, tu en prendras un tout neuf, plus joli je suppose, c'est déjà ce que tu fais, tu remplaces tes cartes une à une, tu prends, tu lâches, la donne te plais ? Tu la gardes en main. L'atout passe, tu perds, tu reprends d'autres cartes, tu recommences, tu gagnes, parfois tu perds. Et quand tous les jeux du magasin seront vendus, tu iras chercher encore plus loin, mais un jour, il n'y aura plus de cartes pour toi dans ce monde, les unes blessées se refuseront à toi, les autres trop chères resteront à jamais inaccessible. Et tu seras seule.
Tu n'es pas obligée de me croire, je m'en moque un peu d'ailleurs, puisque nos deux chemins se séparent, on n'a pas pris le RER ensemble depuis plusieurs mois, la dernière fois que nous avons parlé, nous ne nous sommes pas comprises, tu voulais te plaindre, exposer ta vie, parler. J'avais des problèmes, si petits à côté des tiens, tu ne l'as pas su, même pas vu. Mais problèmes, je les confie à un autre aujourd'hui, je suis con moi aussi, j'ai besoin de parler, mais je fais l'effort d'écouter, même si ce n'est pas un penchant naturel, je sais que le monde ne fonctionne que sur les échanges, je donne, je reçois. Comme une partie de go.
Je suis sûrement pire que toi, et dans ma bêtise, je préfère partir tête haute, que me traîner à tes pieds, l'orgueil est le plus visible de mes défauts, il nous sépare. Peut être tu t'en fous, tu as trouvé tes nouveaux jouets après tout. Je t'embrasse, je ne te fais pas la gueule, nous sommes des copines. Mais pas amies. Notre relation n'est pas assez profondes pour cela.
Si l'amitié se résumait à prêter son crayon de maquillage,a lors je serai la pire des amies. J'espère que tu as bien aimé cette année de cohabitation spirituelle, cela m'a beaucoup appris. J'ai appris à ne plus aimer et je t'en veux pour cela, tu as bafoué mes sentiments et préféré les tiens, je me suis retirée et je n'ai pas combattu, tu aurais gagné de toutes manières alors je n'ai pas de gloire à en tirer, je suis pas noble pour autant. J'ai appris que tout était éphémère que qui avait ta faveur hier pouvais la perdre demain, ça m'a fait peur.
Mais j'ai aussi appris la vie à tes côtés avec les plus belles choses, des conneries je crois mais je t'en remercie. Uses en une autre maintenant. Rend toi à nouveau indispensablen cours, cours, ne tombe pas trop souvent, vis ta vie absurde, je prie pour que tu ne t'en rende pas compte, j'espère qu'il y aura toujours quelqu'un près de toi, que personne ne te verras au fond de toi même, un jour de fatigue comme je le vis, tu aurais trop d'emmerdes si ça se savait.
Je t'embrasse.
"Je pensais que j'allais dormir seul, mais en fait non, puisque les draps sentent encore ton odeur."dixit.Ecrit par parasitemort, le Mardi 18 Avril 2006, 18:32 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".
Commentaires
LucileCrocodile
19-04-06 à 16:38
Ha, tu as enfin tout compris, tu sais, c'est une bonne chose, je n'avais pas d'illusions non plus. J'aime bien le portrait que tu fais de moi, tu te trompe juste sur une chose, l'issue ne sera pas mauvaise pour moi. Quand je n'aurais plus de carte, je serais morte. Ou vieille. Mais je prefere 1000 fois ma jeunesse qui brule plutot que ton instalation tranquile. Ton mode de vie, je l'aurais, a 40 ans. Ou peut etre que je ne l'aurais jamais. Peut etre que je préfererais me tuer plutot que de me voir décrépir au milieu de gens déja vus des milliards de fois, j'espere ne jamais vivre cette lente décadence que tu me proposes. Malgres cela, je pense qu'il est possible que nous restions amies. Je garde une tres bonne opinion de toi et beaucoup de tendresse. Je ne me fiche pas completement de se que tu penses. J'ai trouvé ma façon de vivre mais je vais l'adapter un peu, pour minimiser les risques de casse.
Bisous.
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Re:
parasitemort
20-04-06 à 14:59
pour moi rester amies ce serait se voir un peu plus de trois fois quand on est dans le meme tournoi et s'échanger un peu plus de trois phrases à ce moment là...
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alberto
20-04-06 à 13:52
Elles sont mignones toutes les deux ! adorables ! à laver leur linge sale sur la place publique ! comme des lavandières !
Laquelle a tort ? laquelle a raison ?
Attendrissement. Le blé en herbe, peut-être... C’est la vie qui commande. Pendant ce temps là... le temps passe ! en attendant que le soleil se lève à nouveau et que la lune soit pleine !
En un mot : bonjour !
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Re:
parasitemort
20-04-06 à 15:00
bonjour à toi. Nous avons toutes les deux raison.
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Re: Re:
alberto
20-04-06 à 15:15
Quelle belle réponse !
A propos, sans les accrochages et les divergences, nous ne saurions pas ce qu'est une réconciliation !
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Re: Re: Re:
parasitemort
21-04-06 à 12:35
^^ peut être...
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Re: Re: Re: Re:
alberto
21-04-06 à 12:40
sûr !
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Re: Re: Re: Re: Re:
LucileCrocodile
21-04-06 à 12:45
On lave pas notre linge sale ! On tente de se comprendre ! :) nuance !
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Re: Re: Re: Re: Re: Re:
Un matou inconnu.
21-04-06 à 13:24
la queue du chat balance
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Re: Re: Re: Re: Re: Re:
parasitemort
23-04-06 à 21:17
allez ! bisous
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