La Dame de Pique

--> de Pouchkine

"...mais, dans l'espoir du superflu, je ne puis risquer le nécessaire."

Herman est un jeune officier russe, froid et séduisant. Je suis amoureuse de lui parce qu'il a joué avec le coeur de la pupille de la comtesse. Il a fait mourrir la contesse de peur en échange de trois cartes gagnantes au jeu. Il doit en échange épouser la pupille. Mais...

Le trois gagne !

Le sept gagne !

L'as gagne !

- Désolé Monsieur, votre dame est battue.

La dame de pique cligne de l'oeil.

La vieille !

Trois, sept, as... trois, sept, dame....

Je suis tombée amoureuse de Pouckine et de son univers. Je m'y sens chez moi. Comme une coupable suspectée qui se réfugie en un asile plus doux. Moins froid. Trois, sept, as... trois, sept, dame. J'ai ce refrain dans la tête, j'ai du mal à y voir clair, je ne sais pas ce que je veux, je suis totalement contradictoire. Terriblement égoïste. Fatiguée, envie de pleurer un peu pour être soulagée. Envie d'en embrasser un autre comme ça pour voir. Sortir sans lui, respirer un autre air, voler un peu. Et revenir... Il comprendrait ? Non. Il veut que je parle de ma vie que je lui ai cachée. Les épisodes que j'ai tu volontairement. Dois-je parler de Nicolas ? Non. Je ne crois pas. C'est fini, un embryon de désir à peine plus. Il y a presque un an et notre histoire commence à peine. La tuer pour ces bizarreries ?

Il n'y a pas d'histoire, seulement les platitudes qui s'enchaînent formant peu à peu un tout.

Dans l'espoir du superflu, puis-je risquer le nécessaire ?

Ecrit par parasitemort, le Vendredi 3 Mars 2006, 21:04 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".

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