Il a trop bu, mais vraiment trop.
Au téléphone avec quelqu'un de bourré... C'est magique je trouve, vraiment drôle. Sauf qu'il n'est pas des ivres qui rigolent. C'était assez la déprime. Mais très intéressant vraiment, j'ai beaucoup appris, retenu un peu.
Et ça fait six. Au moins enfin. Six occasions, si on comptait tout je dirai au moins neuf.
Cela m'a aussi permis de me retourner vers mon passé. Et de profiter qu'il était pas dans son état normal pour lui faire une remarque. Nous ne parlons pas assez. Cela me pèse je crois.
Ah j'arrête de raconter ma triste vie.
La facilité des sentiments humain, l'aisance avec laquelle certains tombent amoureux de ce qui les arrangent. Cela me sidère, me met en colère car je suis le "ce", l'objet. Et j'en suis fière aussi, je manipule, je me glisse, fais mes ronds de jambes, mes courbettes et mes révérences. Je séduis, je mens, je pille, je vole. Ou je viole ? Sa sincérité je la baise. Belle expression. L'emploi du verbe baiser est merveilleux car il a deux sens diamétralement opposés. Il y a baiser, offrir ses lèvres et baiser... Avoir, tromper, coucher. Je ne sais que baiser je tente d'utiliser.
Et embrasser son destin. Quel embrasser ? Celui qui enlace ou celui qui baise ? Je ne sais non plus. J'aime quand il... Se montre si con. Quelle puissance, quelle force que celle du désarroi, quelle magie que celle de ce qu'on appelle l'amour. Ah, l'amour, douce fable, jolis mots, tendres mensonges dans lesquels on se vautre vaniteusement. Et j'adore, et j'abhore sans distinctions, j'offre à tours de bras mes sentiments contradictoires, et je baise et j'embrasse, et je fuis et je cours. Je reviens je me jette dans ses bras dont je me ris. Et souris de ma perfidie, un pincement parfois, pour ce coeur que je trahis. Mais ses sentiments ne sont qu'illusion dérisoire, il se trompe, il n'aime pas. Il croit aimer, il aime peut être une image, un nom, une odeur. Mais pas moi, pas ma chair, pas mon sang, pas les cicatrices qui courent sur et sous ma peau.
Il embrasse une illusion, un mur de façade, une étoffe masquant le réel. Un murmure, un songe.
Il ne connaît pas mon cauchemar.
Je suis le cauchemar.
Ecrit par parasitemort, le Vendredi 3 Février 2006, 10:02 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".
Commentaires
LucileCrocodile
03-02-06 à 14:09
Une fois de plus, elle est belle ta note :)
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parasitemort
06-02-06 à 13:35
^^ merci
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