Je joue mais tu ne veux pas, il parait que...

Il parait que ça ne te plaît pas, moi j'aime bien, me disputer, t'envoyer paître, puis te faire revenir, être douce et aimable. Mais tu n'aimes pas ça, tu as l'impression que je joue avec toi, que je me joue de toi. Et la vie, qu'est ce si ce n'est un jeu ? Rien, on pourrait tous mourir. Et hier au téléphone, je m'endormais et tu me parlais de tes doutes sur nous deux et je ne captais rien, je me souviens je repensais à une partie de go, en semi-rêve et je t'ai coupé en pleine tirade sur je ne sais plus quoi (normal je n'arrivais pas à técouter), pour te dire "en bas je suis morte." Tu m'as demandé ce que je voulais dire, je me suis ressaisie. Mais j'avais beau me concentrer toujours je retombais. J'ai même parlé à Hélène dans mon coma. Puis j'ai dit que j'étais fatiguée et qu'on parlerait plus tard.

J'aime bien tes questions, tes doutes, ça change un peu la donne, on ne tombe pas dans la routine. Renaud était chiant car avec lui il ne se passait rien, pas de vagues. Avec toi il y en a plein et aussi des bons moments parfois. Et puis, cela m'offre une nouvelle occasion de te faire souffrir en sachant qu'après j'apposerai moi même du baume sur tes plaies.

ais est ce que je joue ? Quand j'y repense, je dirai que oui, mais sur le coup, non. C'est assez inconscient mais quand tu m'as posé la question franchement j'ai eu du mal à te dire de ne pas t'inquiéter. Et à te mentir à moitié.

Je joue un peu comme avec les sauterelles dans mon enfance, je m'amusais à les noyer jusqu'à ce qu'elles s'affaiblissent puis je les ressortaient. Et elles restaient près de moi, elles ne sautaient plus partout. Elles étaient à moi, j'avais l'impression de les avoir domestiquées. C'est cruel un enfant. Comme dans "Printemps, été, automne, hiver, ... et printemps", un film par ailleurs magnifique.

Bref. Fin.

Ecrit par parasitemort, le Lundi 23 Janvier 2006, 20:41 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".

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