Et le monde ? Il est à moi

Tout à l'heure j'avais un article, je le trouvais bien, mais mon ordinateur l'a mangé.

Je disais. Des choses et d'autres. Mais bon. Je ne peux plus les répéter car ce ne serait plus les vrais mots, les vraies phrases. J'en ai assez, comme si le monde se liguait contre moi par moment. Et vraiment énervée.

Je disais, que ce monde m'appartenait, qu'il était ma chose, mon objet, que j'en faisais ce que je voulais même si c'est mal. Et que si je ne le faisais pas d'autres le feraient à ma place. Que plutôt que de se lamenter, il vaut mieux agir et profiter.

Je disais qu'il était fait pour être exploité au maximum par les gens, pour être maltraité et tiré à profit, que la misère le dominait, qu'elle ne faisait que prendre. Qu'elle équilibrait les comptes, en prenant au fortunés sans rien donner aux malheureux. Qu'elle nous jetait tous dans la même boue avilissante.

Et il faut en prendre parti, tirer son épingle du jeu. Que ceux qui ne sont pas d'accord meurent.

Mais cela ne marche pas, il y a une faille, toute cette belle théorie qui tombe en morceau. Nous sommes humains. Nous ne sommes pas des fous. Pas encore. Mon grand père, selon la règle, a eu ce qu'il méritait. Et il s'est suicidé. Mais ce n'est pas juste, ça ne marche pas, la règle, la théorie dit que si mais ce n'est pas possible. Pourquoi un homme ne peut il pas voir sa fille ? Pourquoi se suicide-t-il ? Pourquoi cette fille ne peut-elle pas assister à son enterrement ? Pourquoi est-il mort alors que sa putain de femme est encore en vie, ce devrait être elle le cadavre. Et la jeune fille croit à un accident, c'est un médecin qui lui livre la vérité après des années, par hasard.

" On ne peut pas faire un coma après une crise cardiaque, votre père ne peut pas avoir eu une attaque."

Elle t'a menti, elle a su tirer son épingle du jeu, tu lui parles toujours car tu détestes les affrontements. C'est tellement dans l'ordre de ce monde, ça obéit tellement bien à ma théorie.

Mais c'est insupportable, je hais ce monde poruri jusqu'à la racine, d'où se dégage malveillance et puanteur.

Pourtant je joue encore, je joue toujours.

Ecrit par parasitemort, le Jeudi 12 Janvier 2006, 22:01 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".

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