Comme une bouée accrochée à son noyé...
Parce que vous croyez tous que c'est le pauvre homme qui se noit qui s'accroche à sa bouée. Harcelé par les vagues, tourmenté par la tempète, fatigué de devoir résister en vain, sa sauveuse dans ses bras mais qui finalement ne fait que lui accorder un peu plus de temps...
Avez vous réfléchi au sort de la bouée quand l'homme meurt ? Elle dérive seule et isolée, elle n'a plus sur son corps la caresse passionnée de son amant, ni ses murmures ennivrants qu'elle aime tant. Elle pleure sur son sort, ses larmes se mêlant à la mer, elle n'est plus rien au milieu de cette immensité, ne peut ni crier ni gémir.
Loin de l'homme elle n'a plus aucune utilité, elle dérive à la surface de ce monde étrange dont les profondeurs lui sont refusées, cet endroit où repose celui qu'elle désire. Il n'y a personne pour la réconforter car personne ne sait qu'elle existe, elle vit seule sans avoir le droit à la mort...
Je suis comme une bouée accrochée à mon noyé, je prie pour qu'il ne parte jamais mais qu'il ne soit jamais sauvé non plus, qu'il demeure près de moi jusqu'à ce qu'un autre prenne sa place. Je tiens à être utile pourtant je n'ignore pas que moi aussi j'aurais bien besoin d'aide...
Pourrait-on me tendre une corde pour que je me hisse hors de ces abysses, que j'arrive enfin là où on chante et se réjouit, cet autre monde que j'aimerai connaître... Là-bas, une bonne soirée se passe toujours à la perfection, il n y a pas de blessures à cacher ou de mensonges à construire, seulement une silhouette à mes côtés aimée et désirée.
Une terre utopique....
Ecrit par parasitemort, le Mardi 8 Novembre 2005, 18:42 dans la rubrique "Pensées d'aujourd'hui".
Commentaires
alberto
09-11-05 à 14:35
Sans paroles !
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Re:
parasitemort
09-11-05 à 20:24
^^ pas mal... enfin moi j'aurai besoin d'une bouée pour bouée...
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